Chère Diane…
Ce matin, je découvre la ville de Mulhouse et son histoire mouvementée en compagnie de Anne Baumann, guide touristique. Longtemps indépendante (ville-état), tournée vers la Suisse, elle n’est rattachée à la France qu’en 1798 (afin de développer le commerce et son industrie du textile). Nous découvrons quelques bâtiments historiques et les nombreuses façades peintes de Mulhouse, il y en a partout, ce n’est pas forcément joli, mais donne un cachet particulier au centre-ville, un peu Disneyland peut-être.
Après-midi. Visite de la LISTE, foire d’art contemporain tournée vers les jeunes galeries, dit être le « Off » de Art Basel, même si ce n’est pas tout à fait vrai. Dans l’ensemble ce n’est pas transcendant, mais découverte de quelques artistes intéressants, notamment Satoshi Hashimoto, Biwa K, Charbel-Joseph H. Boutos, Yuji Agematsu, Carlos Motta (liste correspondant aux photos prises). C’est avant tout le bâtiment qui rend cette foire atypique.
18h. Vernissage de I Never Read, international Art Book Fair. Il y a beaucoup d’éditeurs de beaux livres, catalogues d’exposition, pas tant de micro-éditions, de zines. Les amis de Lendroit éditions ont leur stand, qui se démarque par la présence de multiples d’artistes, peu présentes sur le reste de la foire. Je discute longtemps avec Hector du collectif Limit du Mexique, autour d’une encyclopédie photocopiée noir sur noir, de la part d’ombre dans la connaissance, de la censure, des liens entre histoire et fiction (même mot en espagnol), de la perdition de savoirs et de données. Finalement, je découvre les plus petits éditeurs dans une deuxième partie, un peu à part, mon ami Will Noir se plaint de cette mise à l’écart. Je tombe par hasard sur Francis Van Maele, du duo/collectif Franticham, dont le fils Govinda, réalisateur de films, fut un bon ami dans mon adolescence. Je ne l’ai pas vu depuis au moins 5-6 ans. Le monde de la micro-édition semble petit lui aussi.