Chère Diane,

14h00. Visite d’atelier avec Luisa Abreu, nous nous sommes côtoyées toute la semaine, discuté de beaucoup de choses, enfin nous échangeons autour de son travail.
We talk in english because it’s easier for her. Luisa is collecting. Objects. Materials. Associating. Transforming. Questioning our relation to them. How singularity becomes multitude. How utility becomes uselessness. How value increases or decreases. How symbolic value is raised. How shifts are created. Declining the same into its differences. Repeating gestures. Creating material semiotics. Constraining forms. Provoking collapse.
http://cargocollective.com/luisaabreu

Luisa Abreu, Quatro montes, 2014.  Quatro quilos de pigmento de terra de sombra queimada, 200cmx66,6cm

Luisa Abreu, Quatro montes, 2014.
Quatro quilos de pigmento de terra de sombra queimada, 200cmx66,6cm

18h00. Je quitte Clermont-Ferrand pour Toulouse. Ma lecture dans l’avion (si si, Diane, je prends l’avion de Clermont à Toulouse, ça fait très jet-set), je me questionne sur le trou, le fragment, le vide, le silence, l’absence. Comment ils se ressemblent, comment ils ponctuent la réflexion. Ces moments de voyage sont de cet ordre-là, des instants de respiration, pour décanter, digérer, analyser, penser les rencontres de la semaine. Sur fond du référendum pour ou contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, je me jure de refuser l’avion comme moyen de déplacement lors des prochains séjours.