Chère Diane, je commence ma prospection toulousaine avec une visite d’atelier avec Rémi Groussin, artiste plasticien, à Lieu Commun, artist-run-space à Toulouse. Tour rapide de l’exposition Oxymore and more and more de Quentin Euverte, Beatriz Toledo et du collectif ILE/MER/FROID. Béton et images se joignent pour pétrifier le réel, je repense aux fontaines pétrifiantes de ST Nectaire, dont on m’a beaucoup parlé à Clermont-Ferrand, et dont mon imaginaire me dépeint une image complètement fascinante.
http://www.lieu-commun.fr
http://www.quentineuverte.com
http://www.beatriztoledo.com
http://ile-mer-froid.tumblr.com

La pratique de Rémi Groussin m’interpelle et résonne beaucoup avec mes recherches liées aux images : http://remigroussin.com
cinéma
atelier
studio
décor
décorum
artifice
fiction
artefact
coulisses
ficelles
rails
travelling
déplacement
détournement
visible/invisible
maquillage
reflet
miroir noir
écran
édition
erreur
ersatz
bug

Remi Groussin, Vost Paris, 2015. sous-titres contrecollés sur plaques de verre et miroir dimension variable

Remi Groussin, Vost Paris,
2015
sous-titres contrecollés sur plaques de verre et miroir
dimension variable

Le soir je vais à un vernissage à l’espace Croix-Baragnon, espace d’art municipal, très décevant, avant d’aller à la présentation de la programmation du Printemps de Septembre, biennale d’art contemporain de Toulouse. Quelques projets intéressants, d’autres beaucoup moins convaincant. S’ensuit une discussion avec Cécile Poblon, directrice du bbb, et Samir, artiste vidéaste invité pour la dite manifestation, sur la notion – et la problématique – de la prospection dans le commissariat d’exposition, en convoquant les choix de Christian Bernard, directeur artistique du Printemps de Septembre, et anciennement directeur du MAMCO à Genève, Paul Ardenne et Jean-Marc Bustamante. Je passe mon tour, sans envie de me lancer dans des considérations plates basées sur la médiatisation de certains de leurs faux-pas (notamment celui du commentaire sur les artistes femmes de Bustamante, réprimable certes!).
Je rencontre Manuel Pomar, directeur de Lieu Commun, et sa compagne, Mlle Kat, figure « historique » et médiatisée du graffiti à Toulouse. Elle mesure elle-même l’effet pervers de cet engouement pour la culture urbaine dans les années 90 : Toulouse se place aujourd’hui dans une continuité de cet héritage graphique, en exposant le street art en galerie alors que les murs de la ville sont absolument immaculés !
www.croixbaragnon.toulouse.fr
http://www.printempsdeseptembre.com
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mademoiselle_Kat