Diane, je continue mes visites aux Ateliers. Aujourd’hui : Josselin Vidalenc, Vincent Blesbois, Zach Mitlas, Emma Pavoni. Going on with the keywords.
Josselin Vidalenc : http://www.labellerevue.org/fr/focus/2016/focus-josselin-vidalenc
installation
sculpture
objets
animisme
anthropomorphisme
visagéité
prolongements du corps
activation
non plus par la performance
par le regard
par association (suite…)
Chère Diane…
6 visites d’atelier / rencontres d’artistes aujourd’hui. Absorption d’information.
9h00. Minoru Morikawa. He just arrives from Japan. Jetlack.
http://minorumorikawa.com
installation
construction
obstruction.
light
split
sight.
eyelevel
landscape. (suite…)
Chère Diane…
14h00. Visite des Ateliers. Atelier collectif partagé par 13 artistes, 10 permanents et 3 temporaires (3mois renouvelables, en fonction des demandes). Existe depuis 3 ans, très dynamique.
I will try to relate these visits in keynotes to you, Diane.
David Blasco : http://davidblasco.com/
images de synthèse
vocabulaire graphique
système
grille
architectural
module (suite…)
Chère Diane,
14h00. J’ai rendez-vous avec Pierre Frulloni, étudiant-chercheur, à l’ESACM. Notions : fiction, archéologie, interstices, récits, mythologies, mythomanie, expédition, arpentage, immersion, creux, trou, traces, empreinte. Question de la présentation de ces formes éclatées, dont l’instabilité fait réellement sens…
www.pierrefrulloni.com
(suite…)
Chère Diane,
Après avoir passé ma matinée à bricoler une carte postale à partir du travail de Mélanie Muratet-Campos – les artistes semblent être moins communicants ici que dans les villes précédentes ! – je vais visiter l’exposition L’Inconnue de la Seine – Un songe, une proposition de Marie Cantos à la Tôlerie. Je ne suis pas sensible à toutes les œuvres, mais j’apprécie le va-et-vient intellectuel entre empreinte et modèle, forme et contre-forme, creux et plein, absence et présence qui évoque les décalages de la représentation, la perte occasionnée par la remédiation et les translations, ainsi que des questions plus philosophiques sur notre identité corporelle, comme en témoigne la citation du psychanalyste Pierre Fédida qui ouvre le livret de l’exposition : « Je sens, par mon silence, le creux dans ma bouche. » (suite…)
Chère Diane,
Matin. Travail à l’atelier, en compagnie de Martial et de Luisa.
14h30. Visite d’atelier chez Lea Puissant. Elle fait de la sculpture, ou plutôt du façonnage, les notions de gravité, mollesse, tropisme, laisser-aller, glissement, instabilité interviennent. Symbolisme sous-jacent, activation par la performance. Question du corps objet et du personnage.
www.leapuissant.com
17h00. Visite d’atelier avec Melanie Muratet-Campos. Objets, fragments, matières prélevées, associés, assemblés, mis en relation. (suite…)
Je dois m’excuser pour mes digressions de hier au sujet de ton utilité, chère Diane. Le texte de Thierry de Duve que j’ai lu dans le train de Mulhouse à Clermont-Ferrand m’a quelque peu emportée dans son élan dramaturgique! Je t’en conseille d’ailleurs vivement la lecture, chère Diane, si tu as un moment à tuer!
A 14h08, j’arrive en gare de Clermont-Ferrand, Martial Déflacieux de Artistes en résidence passe me prendre pour aller à l’atelier. Je rencontre Luisa Abreu, artiste portugaise en résidence à Clermont-Ferrand pour un mois, et Mélanie Muratet-Campos, artiste française qui va s’installer à Clermont à la suite de sa résidence de trois mois.
Discussion avec Martial sur toi, chère Diane (décidément, (suite…)
Chère Diane,
Aujourd’hui, je devais aller à Zurich pour la Manifesta 11. Au vue des prix des trains et de l’entrée, je renonce. Je sens que je vais beaucoup regretter. Je leur adresse une carte postale.
Du coup je retourne à Bâle, voir l’exposition de Calder et Fischli/Weiss à la Fondation Beyeler, puis les Swiss Design Awards. Quelques belles choses, notamment les photographies de Luca Zanier, mais rien de transcendant.
Le soir, je prends un verre avec Mickaël Roy, jeune commissaire d’exposition. (suite…)
Chère Diane,
Midi. Visite du Schaulager, un lieu hybride, entre espace de stockage et d’exposition, abritant l’impressionnante collection Emmanuel Hoffmann. L’architecture, tout comme les œuvres exposées, est monumentale, sereine, épatante. Seulement trois œuvres exposées, et là encore, le choc esthétique opère! Katharina Fritsch, Alexej Koschkarow, Robert Gober. Je retiens la remarque de Pierre comme la plus appropriée, tellement les mots justes me manquent : « C’est un peu Star Wars de l’art contemporain. » (suite…)
Chère Diane,
A 14h, j’assiste à une deuxième discussion dans le Art Basel Salon, avec Alison Knowles, artiste, NY, Tim Rollins, artiste, NY, Angel Abreu, artist, curator, NY, Rick Savinon, artist, NY, Davide Balula, artiste, Paris. Modération par Gianni Jetzer, curator de la section Unlimited de Art Basel. Le sujet de la discussion : Creating Art in Community, faire de l’art en collectif.
Alison Knowles évoque comment la notion d’auteur était, du moins la plupart du temps, évincée au sein du groupe Fluxus. L’intervention de Tim Rollins, parfaitement inintéressante, (suite…)
Chère Diane,
Aujourd’hui, je retourne, avec mes collègues de l’atelier Vivarium, à Art Basel. Je fais le tour des box vidéos et des stands que je n’avais pas faits lors de ma première visite, je suis très contente d’avoir une deuxième journée pour continuer à explorer cette foire qui est, malgré tout le bling bling, d’une qualité artistique exceptionnelle.
14h. Discussion intitulée « Uncertainty : Curating in the global present ». Participent : Jochen Volz, allemand, curator of the next Sao Paolo Bienal, Vivian Ziehrl, australienne, commissaire et critique d’art, in charge of Frontier Imaginaries (un « multi-platform exhibition and research project ») à Jérusalem, et (suite…)
Chère Diane…
Ce matin, je découvre la ville de Mulhouse et son histoire mouvementée en compagnie de Anne Baumann, guide touristique. Longtemps indépendante (ville-état), tournée vers la Suisse, elle n’est rattachée à la France qu’en 1798 (afin de développer le commerce et son industrie du textile). Nous découvrons quelques bâtiments historiques et les nombreuses façades peintes de Mulhouse, il y en a partout, ce n’est pas forcément joli, mais donne un cachet particulier au centre-ville, un peu Disneyland peut-être. (suite…)
Chère Diane…
Ce matin à 10h, je rencontre Sandrine Wymann, directrice de la Kunsthalle Mulhouse. Discussion intéressante sur le contexte mulhousien, aussi bien socialement, géographiquement, politiquement qu’artistiquement. Ville sinistrée par l’effondrement de ses grandes industries (DMC et SACM notamment), elle compte aujourd’hui un taux de chômage élevé, de faibles recettes fiscales, mais une mixité sociale importante et un patrimoine industriel énorme à réinvestir. (suite…)
Chère Diane…
8h02. Départ en train de Lille. Lecture d’un article de Maurizio Lazzarato sur une nouvelle de Kafka, qu’il faut absolument que je lise : Josephine la cantatrice ou le Peuple des souris (parution française indiquée par l’auteur : Flammarion, Paris, 1993). Sur le geste quotidien dans l’art et le statut de l’art(iste) dans le quotidien.
13h00. Arrivée à Mulhouse, rencontre avec Stéphanie Fischer, chargée de la communication numérique et assistante de communication, et Emilie George, chargée des publics, à la Kunsthalle de Mulhouse. Après avoir déposé mes bagages à l’appartement, nous partons pour Art Basel. (suite…)
Chère Diane…
Aujourd’hui j’ai fait la grasse mat! J’ai dormi dix heures, je crois que j’avais besoin de repos!
À 14h30 je retrouve Renaud Duval dans son atelier, il me montre d’autres séries photographiques, en complément de la visite d’exposition hier. Notions à rajouter à celles de hier : archéologie, obsolescence, ruine.
17h00 Visite de l’exposition Pentapeinture chez Vincent Herlemont, artiste plasticien. Deux fois par an, il range/vide son atelier pour y accueillir une exposition de courte durée. Rencontre avec Olivier Aubry, peintre, dont les toiles sont basées sur des descriptions orales de paysages japonais (par son assistante, dont j’ai oublié de noter le nom!), observés sur google earth. Discussion intéressante sur le projet Tableaux Fantômes : (suite…)
Chère Diane…
11h30. Rendez-vous à la malterie avec Elise, Léonie et Lucie Orbie, coordinatrice du réseau 50° nord, pour aller au vernissage du Centre Régional de la Photographie du Nord-Pas-de-Calais. L’exposition s’intitule Manifestations, et joue sur la double signification du terme, entre manifestation politique et manifestation d’un phénomène sensible. Quelques très beaux clichés et un film scotchant sur les manifestations étudiantes contre le CPE, Sur Place de Justine Triet.
www.centre-photographie-npdc.fr
Chère Diane…
10h Visite d’atelier chez Matthieu Husser, artiste plasticien. Il s’intéresse aux logos, à la représentation et ses décalages, à la réduction d’une réalité complexe à des signes visuels simples, au trompe-l’œil, à l’espace urbain, à l’in situ. L’usage de pictogrammes place son travail dans un champ d’interprétation large, au risque d’une récupération politique (notamment « Septimanie », 2015). Parcours atypique : il était coiffeur, puis peintre en bâtiment avant d’intégrer l’Ecole des Arts Décoratifs. Sa remarque sur le fait qu’il est un vieil artiste aujourd’hui me frappe. (voir Séverin Marguin, sociologue : « La temporalité de la réussite ».) (suite…)
Chère Diane…
Aujourd’hui c’est la Sainte Diane. Bonne fête, chère Diane…
9h30 Participation au jury du projet Starter à l’Ecole Supérieure d’Art de Tourcoing, en présence de Nathalie Poisson-Cogez, enseignante en culture générale, Richard Skryzak, artiste vidéaste enseignant, Mathile Ehret-Zoghi et Elise Jouvancy de la malterie. (suite…)
Chère Diane,
Aujourd’hui, à 10h, je rencontre Léonie Young, artiste plasticienne et graphiste. (pluriactivité.) Notions : image, paysage, compositions/constructions, cadrage serré, vues souvent plongeantes – cartographie photographique? jeu entre image/surface et sculpture/volume, archéologie du présent et du futur, idée de ruine, de futur obsolète. Anti-spectaculaire, ordinaire, notions de marge et de périphérie. (suite…)
Chère Diane…
Mardi 7 juin, 10h17. J’arrive dans la ville de Lille, une dizaine de kilomètres de la frontière belge, un peu plus de 200 de Paris. Je n’ai jamais vu autant de bâtiments clinquants de mégalomanie autour d’une gare.
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