Chère Diane,
Julien Boucq a une pratique du déplacement et du décalage légers. Il prélève ou au contraire glisse des signes dans l’espace quotidien, créant des troubles à l’ordre publique discrets et subtils. Qu’il s’agisse de lâcher des ballons de baudruche isolés dans la ville, de poser des boules de papier colorés sur les intersections de carrelage, de poncer des chiens en porcelaine, de recenser toutes les rues de Lille en France, de graver un mot dans un tronc d’arbre ou de recueillir la poussière de ses vêtements, ses œuvres nous obligent de nous positionner face au réel le plus trivial.
David Leleu, qui participera aux Esquisses ce weekend, travaille quant à lui avec des images trouvées comme matière première, images dont il perturbe la lecture (suite…)